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l'arrosoir
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12 février 2009

le feu de l'amour

2m50

2m502

je vous entends d'ici... tout ce décorum, les flashs qui crépitent, le titre évocateur, le discours de rigueur... pour une vulgaire écharpe à côtes aux franges même pas égalisées ???
taratata, vous ne savez pas de quoi vous parlez, ceci qui peut te décoller la rétine en un seul regard n'est pas une vulgaire écharpe mais LE projet l'intrigue palpitante si j'osais ! des quinze derniers jours que chéri m'a demandé supplié "parce que tu fais jamais rien pour moi" selon un cahier des charges très précis, à savoir orange, suffisamment long pour faire deux tours, en relief, à grosses mailles et pis des franges et le c*l de la crémière tant que t'y es ??? peu n'importe, bibi est sûre de son coup... une écharpe, trop fastoche, en trois jours c'est plié... et après je me mets à mon chèche gniark gniark... moteur, action !
laine_echarpe

scénario n°1 : l'actrice principale se rend chez cat'laine // elle tombe nez à nez avec cette laine mérinos, sur son étiquette, des mots doux "tricotez l'amour" pas de doute, c'est bien elle l'heureuse élue, elle en prend six // pendant que le chauffeur la ramène vers son nid d'amour pour montrer à brad ses achats, elle enchaîne les côtes sans erreurs comme si elle avait fait ça toute sa vie et trois jours plus tard, elle offre le fruit de son amour à brad qui la récompense d'un magnifique diamant........

scénario n°2 : l'actrice principale se rend chez cat'laine // elle tombe nez à nez avec cette laine mérinos, sur son étiquette, des mots doux "tricotez l'amour" pas de doute, c'est bien elle l'heureuse élue // le butin en poche, elle sort, s'allume une clope et se dirige sous une pluie battante vers le métro le plus proche. Dans un moment d'inattention, elle crame le sac avec sa clope et roussit son butin // Le soir, elle constate avec stupeur qu'elle ne sait plus faire les côtes... mais... euh.... pourquoi ??? ça revient une heure plus tard, elle essaie en aiguille 5, en aiguille 6, un fil, deux fils, 30 mailles, 36 mailles... tard dans la nuit, au prix d'un effort harassant, elle trouve la combinaison secrète...

... l'effort est constant, la concentration à son maximum, la tension évidente... un clac dans la nuit... avarie matérielle // les mailles glissent à nouveau au contact chaud du bambou, les pelotes fondent, lascives, sur l'étoffe grise, le lien s'épaissit, une erreur par ci, une erreur par là, une histoire unique se tisse, brad v. est heureux, m. aussi [se ravitailler illico presto en feux supplémentaires pour ne pas briser cette idylle naissante]

... les jours passent, le lien grandit dans les lumières de la nuit, m. fait une promesse, ce sera dimanche // aux premières lueurs de l'aube, les mèches enfin posées, le feu de l'amour peut s'allumer enfin...

épilogue :
v. a obtenu ce qu'il voulait, mais très vite, il s'est plains, un poil long, les franges toujours pas égalisées, le redoux... // m. est contente, la psychose a été évitée et l'honneur sauvé. Enfin débarrassée de la sournoise, elle peut à nouveau s'occuper activement de son dernier rejeton qui s'alimente de mieux en mieux... cependant depuis quelques jours, une pointe de jalousie la titille, après tout, elle lui va bien aussi ! // les soeurs bambou, quant à elles, nourrissent secrètement une rancoeur. Elles n'ont pas supportées les tortures infligées à l'une de leur cousine et l'abandon pur et simple de sa sœur jumelle, jetée dehors sans ménagements, ni même reconnaissance pour le rôle de leur vie.............

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Commentaires
C
Si ça c'est pas d'l'amuuur ! Tip top tonique cette écharpe !
E
rhaaa comme c'est bô l'amuuuuuuuuuuur!!!!!!!!!
E
Et alors ? Il ne la veut pas ? Ma couleur préférée, elle est superbe!
M
j'adore cette couleur et ton récit est génialisse, j'ai vraiment bien ri et ça fait du bien.
I
Vivienne ne pourra pas te louper ;O)
l'arrosoir
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